Fiche de révision: Les Lumières/Libertinage d'idées et de moeurs

Les Lumières/Libertinage d'idées et de moeurs

Les Lumières
Progrès et liberté - Le bonheur - Contestation littéraire

Introduction: Le courant de pensée qui se développe en Europe au XVIIIe siècle doit son nom à la métaphore des «lumières de la raison», qui dissipent les ténèbres de l'obscurantisme.

Le contexte historique: Le mouvement des Lumières se développe dans un climat historique et intellectuel propice.
- La monarchie est de plus en plus critiquée : après la mort de Louis XIV en 1715, Louis XV (1723-1774) et Louis XVI (1774-1792) se révèlent incapables de réformer l'État.
- Une longue phase d'expansion économique (développement des échanges et de la colonisation) qui couvre la première moitié du siècle.
- L'essor d'une bourgeoisie qui conteste les privilèges de la noblesse et souhaite, elle aussi, accéder au pouvoir.
- Les sciences et les techniques progressent (L'Encyclopédie (1751-1772) en témoigne) en même temps que la connaissance du monde (grandes expéditions). Des inventions préparent la révolution industrielle du siècle suivant : métier à tisser, machine à vapeur...

Les idéaux des Lumières:

LA RAISON
L'usage de la raison remet en question toute forme d'autorité : se développe l'esprit critique, qui affranchit l'homme des préjugés et des superstitions (Histoire des oracles, de Fontenelle).
- Critique sociale et politique :
Montesquieu plaide pour une monarchie modérée et la séparation des pouvoirs.
- Critique religieuse et anticléricale : Diderot s'oppose au caractère divin de la monarchie. Dans les années 1760, Voltaire défend les victimes de l'intolérance religieuse : les protestants Calas et Sirven, et le jeune chevalier de la Barre.

LA FOI DANS LE PROGRÈS
Cette observation critique est liée à la foi dans la perfectibilité intellectuelle et morale de l'humanité : le progrès des sciences et des techniques est censé améliorer le sort de l'homme et contribuer à son bonheur.

L'ASPIRATION AU BONHEUR
À l'idéal chrétien d'austérité, les Lumières substituent l'hédonisme, qui fait de la recherche du bonheur le but de l'existence humaine. L'homme a droit au bonheur et se doit d'agir en vue du bonheur commun, par conséquent d'être utile. Telle est la leçon finale de Candide.

L'ASPIRATION À LA LIBERTÉ, À LA TOLÉRANCE
Pas de bonheur sans liberté. Les hommes des Lumières revendiquent les libertés nécessaires à l'exercice de la raison, liberté de penser, liberté de s'exprimer.

Les formes littéraires de la contestation:

L'information circule dans les salons, les cafés, mais surtout dans les journaux et les livres. La littérature se veut contestataire et didactique à travers des textes argumentatifs aux formes variées :
- dictionnaires (Dictionnaire philosophique, Voltaire, 1764);
- essais (De l'Esprit des lois, Montesquieu, 1748; Du Contrat social, Rousseau, 1762);
- pamphlets, lettres, dialogues philosophiques.

Les écrivains utilisent aussi la fiction pour dénoncer les injustices du monde réel : l'utopie (L'An 2440, Mercier, 1740), le conte philosophique (Micromégas, Voltaire, 1752), le théâtre (Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, 1784).
Libertinage d'idées et de mœurs

Libertinage de mœurs
S'engouffrant dans la brèche ouverte par les libertins de pensée, certains ne se contentent pas de se libérer de toutes contraintes imposées par la tradition pour penser mais aussi pour agir à leur guise en limitant les freins moraux. C'est le libertinage de mœurs.
Les libertins de mœurs se réclament du même courant philosophique que les libertins de pensée mais l'excès de certains ont contribué à discréditer le premier mouvement (profanation de lieux saints, blasphème, débauche sexuelle...). On pourrait penser que pour des libertins modernes, tout est bon pour satisfaire leurs désirs. Ils pratiquent sans remords le cynisme et l'hypocrisie, le type même développé par Molière dans sa pièce Dom Juan. Il y a plusieurs libertinages modernes, bien loin de la définition première. Mais on retrouve souvent chez ces libertins une valeur commune: la vision de la cellule du couple. Cette cellule, pour un libertin, n'a pas d'obligation morale comme la fidélité. Il n'est pas rare de voir des couples libertins pratiquer l'échangisme tout en respectant l'individu et le couple lui même. Le libertinage moderne place l'individu au centre de sa sexualité, contrairement à la morale qui elle, y place le couple. C'est sur ce dernier point que l'on rejoint la définition première car l'application du libertinage de mœurs est en opposition à la religion et au concept de l'amour unique et éternel d'un couple. On peut dire qu'il y a rejet de la morale et de la religion concernant l'aspect de l'amour.
Ils utilisent comme arme principale l’ironie pour proposer des textes savoureux qui au-delà de l’érotisme constitue de véritable profession de foi libertine célébrant les joies du corps et de l’esprit.

Célèbres libertins

Théophile de Viau (1590-1626) soldat, courtisan et écrivain il a été le chef de file des jeunes libertins parisiens sous Louis XIII. Il a été notament accusé d’avoir écrit des poèmes obsènes et blasphématoires et a même été ménacé de mort par les jésuites.

Sade (1740-1814), appelé le «divin marquis», représente sans doute le plus ambigu de tous les libertins: à la fois écrivain, philosophe, historien et théoricien, ce grand penseur pousse jusqu'à ses limites la licence sexuelle en donnant raison aux nombreuses accusations d’immoralité et de corruption portées contre lui par l’Église. Son ouvrage fait de dialogues, intitulé La Philosophie dans le boudoir(1795), constitue un véritable manifeste du libertinage dans lequel il défend ouvertement la débauche

Au XVIIIe siècle, Casanova (1725-1798) est tour à tour soldat, courtisan, diplomate, écrivain… et collectionneur de conquêtes amoureuses — féminines et masculines — à tel point que son nom devient à jamais un qualificatif réprobateur («Tu n’es qu’un Casanova !») Ses écrits, bien souvent négligés par les littéraires, sont pourtant de magnifiques témoignages de son époque, en plus d’être, bien sûr, de précieux récits érotiques.
Enfin le libertin Choderlos de Laclos est rendu célèbre avec son célèbre roman épistolaire Les Liaisons dangereuses (1782) qui présente l’histoire d’étranges et perverses conquêtes amoureuses.

On peut aussi noter que le libertinage de mœurs a aussi influencé la peinture.

 Libertinisme intellectuel

Le libertinage d’esprit est un courant de pensée né au XVIe siècle, développé en Italie et qui débouchera au XVIIIe siècle sur la notion de raison critique des philosophes.
Le 17ème siècle marque l’apogée du libertinage d’esprit. En effet, le Grand Siècle connaît des «esprits forts», tels La Fontaine et Cyrano de Bergerac qui, non seulement remettent en question l’ensemble des certitudes établies, mais contestent l’esprit de système considéré comme une entrave à la libre pensée religieuse, morale, sociale et politique.
Matérialistes, les libertins considèrent que tout dans l'univers relève de la matière, laquelle impose, seule, ses lois. Ils estiment donc que la compréhension du monde relève de la seule raison, reniant, pour beaucoup, la notion de créateur.
Alors que la monarchie française repose sur une légitimité divine, on comprend facilement la menace que pouvaient représenter des individus se voulant indépendants de toute règle imposée du dehors par la morale ou la religion, établie par l’Église, l’État ou la Tradition.
Ce d'autant que les libertins appelaient de leurs vœux l'apparition d'une société reposant sur le mérite (et non les privilèges), dans un esprit de justice et d'entente sociale.

Si l'on ne retient aujourd'hui volontiers que l'aspect sensuel et vaguement immoral du libertinisme, ce rejet d'une morale fondée sur la vertu n'est finalement que la conséquence de leur philosophie : l'absence de Dieu légitime l'envie de jouir de sa vie terrestre et cette quête, qui ne se fera néanmoins pas au mépris d'autrui, est le but ultime.

Le libertin est donc un homme affranchi des conventions religieuses, et contestataire vis-à-vis des idées traditionnelles ; souvent un sceptique et un athée.

Les philosophes libertins connus

-Françaois La Mothe Le Vayer ( 1588-1672)
-L’abbé Gassendi ( 1592-1655)
-Le marquis de Sade
-Fontenelle
-Savinien Cyrano de Bergerac ( 1619-1655) qui fut un poète, homme de théâtre et satirique qui a entre autres écrit L’autre Monde ( 1657-1662) qui traduit l’esprit de libre examen que les philosophes appliquent à la religion et qui fait de lui un des plus important représentant du mouvement.

*Les libertins ont été les précurseurs des Lumières.

Fiche de synthèse de la lettre 127

Les Liaisons Dangereuses,
 Choderlos de Laclos

Fiche de synthèse de la lettre 127

Introduction:
  Cette lettre se situe au début de la quatrième partie des Liaisons dangereuses. Valmont a écrit à (lettre 115) Merteuil. Très prétentieux, il annonce sa victoire imminente sur Tourvel et la «récompense» que Mme de Merteuil lui a promis (présomptueux) lui demande de se délaisser de Dancenny pour lui.

Idées-clé

1.Une lettre de défiance
Refus de renoncer à Dancenny

Elle instaure un dialogue où elle fait les questions et les réponses pour souligner l'extravagance et le ridicule des prétentions de Valmont: - «Qui moi! Je sacrifierais un goût et encore un goût nouveau pour m'occuper de vous?» (exclamation, question rhétorique)
- «votre proposition me paraît ridicule»
- Signé « Votre servante»

 Agacement + reproches de ne plus la considérer

•Elle exprime son désaccord : -«humeur»

•Elle ridiculise Valmont en feignant de le respecter [« votre Hautesse » (ligne 7) ] alors qu'elle affirme qu'elle ne pourrait la satisfaire : dernier paragraphe → « vous faisiez un peu plus de moi »

2.La lettre d'une libertine
Indépendance revendiquée

•Un rappel de l'indépendance de Merteuil qui n'a pas besoin de Valmont. Elle signifie ainsi a Valmont de façon à prouver que c'est elle dispose de lui et qu'elle peut aussi le faire passer après les autres : «  ce ne serait pas vous pour le moment », «  Pour quelle raison? (…) aucune »→elle ne se justifie pas, « peut également vous faire exclure » + emploi de l'hypothèse « peut », « serait » (conditionnel) qui montre cette éventualité comme une menace.

•Par ailleurs, elle fait attendre sa réponse (cf. 1ère phrase), « la laisser dans l'oubli » (=mépris pour la lettre de Valmont)

Liberté

Personne ne lui donne d'ordres : « si je n'ai pas répondu »→ son choix.

•Dans le 4ème et 5ème paragraphe, elle reprend la métaphore en inversant les rôles, puisque c'est elle qui devient le maître du harem, disposant de ses hommes selon son caprice : « uniquement occupé de moi, travailler (…) à mes plaisirs, lui donner un adjoint, le caprice qui vous ferait préférer, peut également vous faire exclure » : on peut remarquer ici la place de la 1ère personne (« occupé de moi », « m'aimant », « mon bonheur », « mes plaisirs »).

3.Une lettre de reproches et qui cherche à blesser
Ironie

Elle sous-entend Valmont prétentieux (« Hautesse », « vos précieuses bontés », pour parler de ses capacités à la satisfaire, « vous êtes riche en bonne opinion de vous »). Elle oppose Valmont à Dancenny  et évoque la supériorité du second (« première passion », « travailler plus efficacement que vous »...)

4.La lettre d'une femme blessée et qui le cache (réinterprétation de l'oeuvre)

•La Marquise a compris que Valmont tombe amoureux sans le savoir. Elle se relève jalouse en se moquant des mots de Valmont évoquant ses sentiments pour Tourvel (citations en italiques de mots de Valmont qui valorise Tourvel : « charme inconnue », « adorable », « céleste »→ trahissent un possible et inconscient amour) alors qu'à la fin de la lettre elle marque le regret de l'époque où elle était au centre de son attention→ ironie de ce passage

•Ironie→ d'admettre que ces sentiments sont supérieurs à ce qu'elle peut lui apporter (« descendre jusqu'à moi », « des plaisirs moins vifs à la vérité »)

Un portrait de Valmont comme devenu amoureux

•Merteuil sous-entend (« éloignés l'un de l'autre dans notre façon de penser » = lui amoureux, elle calculatrice + « vous auriez trop de sacrifices à me faire » = quitter Tourvel une fois conquise) des doutes sur les sentiments que peux avoir Valmont. Mais est-ce réel ? Ou le manipule-t-elle encore ?

Et elle constate qu'ils s'éloignent l'un de l'autre.

Conclusion : Contrairement aux schémas de l'époque démontrant l'infériorité de la femme face à l'homme, Mme de Merteuil affirme son autorité et sa supériorité. Elle semble se venger de l'attachement montré par Valmont pour Mme de Tourvel, en se refusant à lui et en l'humiliant.

Manon Lescaut


Manon Lescaut, Prévost


Cet extrait de Manon Lescaut, de l'abbé Prévost, constitue une scène attendue du roman : la rencontre amoureuse. Dans cette scène inaugurale, le lecteur peut déjà imaginer la destinée de ceux qui ne sont pas encore amants. Le hasard d’un évènement (la flânerie désœuvrée de Des Grieux qui, en compagnie de son ami Tiberge, attend son départ fixé au lendemain) met en présence Des Grieux et Manon qui débarque du coche d’Arras. C’est le coup de foudre immédiatement. Ce récit du premier souvenir est placé tout entier sous l’éclairage des suites fatales de l’aventure. Deux regards se superposent : celui du jeune chevalier, charmé par Manon et celui d’un narrateur mûri par l’expérience douloureuse de la passion : récit et confession se conjuguent pour poser pour la première fois l’une des questions fondamentales du roman : Qui est Manon ?
 
I-                 Un coup de foudre :

a)      Un portrait allusif de Manon : une forte impression produite par une jeune ingénue

Pas de portrait physique, moral seulement quelques mots qui la décrive : « charmante » ; « belle inconnue »...

Vision de Des Grieux sur Manon è « la douceur de ses regards » ; « un air charmant de tristesse »

b)      Un « coup de foudre » : un amour immédiat au hasard d’une rencontre

Des Grieux tombe amoureux dès le premier regard : « « je me retrouvais enflammé tout à coup jusqu’au transport » 

Rencontre hasardeuse : Des Grieux rencontre Manon sur la place publique par hasard.

 

II-                Un amour qui s’annonce tragique :

a)      L’annonce d’un amour passionnel

Sentiments crescendo du narrateur (gradation) : « charmante » ; «enflammé tout à coup » ; « maîtresse de mon cœur » ; « amour naissant » è vocabulaire de la préciosité

Des Grieux est prêt à tout pour la faire sortir du couvent «  Je combattis la cruelle intention de ses parents »

 

b)      La présence de la fatalité

L’amour entre ces deux personnes semblent impossible è Manon est destiné à être enfermé au couvent et Des Grieux en souffre : « je regardai ce dessein comme un coup mortel pour mes désirs » è utilisation d’un vocabulaire violent et hyperbolique de tragédie

Situation qui va mal se finir : « l’ascendant de ma destinée m’entraînait à ma perte »

 

III-              Une image ambiguë des personnages :

a)      Une apologie personnelle de Des Grieux : innocence, inexpérience et remords

Des Grieux parle de l’inexpérience qu’il avait à l’époque : « « j’avais le défaut d’être excessivement timide et facile à déconcerter » ; « n’ayant point assez d’expérience pour imaginer tout d’un coup les moyens de la servir » è utilisation du passé qui montre implicitement que ce n’est plus le cas aujourd’hui

a.      Mais un comportement osé dû à un personnage féminin présenté aussi comme habile, expérimenté et enclin aux plaisirs

Manon Lescaut sait que Des Grieux peut-être la clé de sa liberté, serait-elle manipulatrice ? « Si je voyais quelque jour à pouvoir la mettre en liberté, elle croirait m’être redevable de quelque chose de plus cher... »

Implicitement, on sait que c’est une libertine, une femme ayant « un penchant au plaisir » (litote)

 Conclusion:
  Les premières rencontres sont les passages obligés et constituent souvent les morceaux de bravoure des romans d’amour. Celle-ci est paradoxale : elle mène le bonheur du coup de foudre, le ravissement amoureux et le malheur qui va lui succéder. La passion amoureuse est ainsi présentée à la fois comme une ivresse et un danger. Mais le narrateur, ranimé par son propre récit, oublie en effet qu’il a entamé une confession pour se livrer à une apologie de l’amour. Le lecteur est conquis, subtile habileté de l’auteur.

 

fiche révision le roman séq 5

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 Madame de Lafayette : La Princesse de Clèves

Situation du texte :
La princesse de Clèves est un roman dont l'action se situe au XVI°s, il commence ainsi :
" La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second "
= Henri de Valois, fils de François I° et de Claude de France, né en 1518, marié en 1533 à Catherine de Médicis, roi en 1547, mort en 1559. La romancière situe l'action de son roman dans les années 1557-1559
Il raconte l'amour impossible (car elle est mariée) de Mme de Clèves pour le prince de Nemours, " le seigneur le plus brillant de son temps ". Leur première rencontre a lieu au palais du Louvre, lors d'un grand bal. L'épisode se situe dans la première partie du roman, peu de temps après le mariage de Mme de Clèves.
Lecture
Problématique + annonce du plan : Malgré une certaine pudeur dans le style et l'absence de réelles descriptions, ce texte nous présente de façon très précise les mécanismes d'une rencontre qui précise le portrait de chacun à travers le regard de l'autre, et qui met en place tout l'enjeu du roman.

Idées-clé :
  • 1. Un roman héroïque et historique :
    personnages prestigieux et réels (le roi Henri II, La reine Catherine de Médicis et la dauphine Marie Stuart) , héros au sens propre du terme : perfection des protagonistes, bienséance (lui « brillant », elle « beauté » mais PB : Mme de Clèves va trahir cette perfection en éprouvant malgré elle de l'amour pour un autre que son mari (« surprise de le voir »). Comment Mme de Lafayette concilie-t-elle perfection du personnage de roman héroïque et romanesque d'une rencontre amoureuse immorale ?
  • 2. Le moment où l'intrigue se noue :
    - attente forte du lecteur : car scène de bal (propice aux rencontres amoureuses), dans milieu de la Cour (= conte de fées) car beauté de Mme de Clèves déjà évoquée, car c'est un roman (= péripétie amoureuse attendue dans ce genre à l'époque) et qu'il s'appelle « la Princesse de Clèves » ! On attend en qq sorte le coup de foudre... qui va tomber sur les personnages comme un coup du destin alors que Mme de Clèves est mariée : curiosité habituelle pour les histoires d'amour.
    - enjeu de la scène : comment les personnages (parfaits) font-ils face à cet amour qui les surprend sous les yeux de tous et qui malmène leurs valeurs ? (= enjeu du roman)
  • 3. Une scène romanesque :
    - les protagonistes ne se sont jamais vus et se mettent à danser, se séduisent sans se connaître et séduisent la foule qui les regarde. Ils ne se parlent pas.
    - des invraisemblances sont concédées au romanesque : Nemours passe par dessus des chaises, le Roi demande à Mme Clèves de danser avec « celui qui arrive » : pourquoi ?- perfection des personnages, éducation respectueuse des valeurs de Mme de Clèves, mais elle laisse venir en elle la passion = Monde irréel d'élégance, de beauté, de passions exaltées
  • 4. le jeu des regards : la surprise de l'amour :
        L'auteur présente alternativement les 2 personnages à travers la vision que chacun a de l'autre. cf répétition du mot « voir » sous diverses acceptions dans tout le texte : la foule admire Nemours, mme de C « vit » un homme, « surprise de le voir quand on ne l'avait jamais vu », « voir Mme de C pour la première fois », « ils ne s'étaient jamais vus », « vous le connaissez sans l'avoir jamais vu » : progression de « voir » à « connaître » avec le coeur...
    Madame de Clèves vs Nemours
Le début du texte présente la narration du point de vue de Mme de Clèves, c'est elle que nous suivons : " acheva de danser " Et c'est très vite par son regard/ ses perceptions que nous allons voir / entendre la scène :" pendant qu'elle cherchait des yeux qqun " Le lecteur attend qqun avec Clèves
Nemours est remarqué à son entrée et cela fait « grand bruit » : « il se fit un assez grand bruit », « qqun à qui on faisait place » = personnage important ; entrée théâtralisée : salle en arrêt, comme lecteur : passe par dessus qq sièges (chevalier ? Homme leste, jeune, libre car contraste avec les règles de bienséance)
Cependant, dès le premier regard porté sur Nemours elle le reconnaît : " elle crut d'abord ne pouvoir être que M.de Nemours " (personnage connu), capable de capter son attention : " il était difficile de n'être pas surpris de le voir quand on ne l'avait jamais vu " ; son charisme qui charme Mme de Clèves : Sa tenue : " le soin qu'il avait pris de se parer ", Son charme naturel : " l'air brillant qui était dans sa personne "
Une phrase de transition montre la réciprocité des regards, constate que chacun est subjugué par l'autre, et inverse brutalement le point de vue : " mais il était aussi difficile... "
    Nemours vs Madame de Clèves
remarquable similitude entre les 2 : une égale surprise. similitude exprimée par la reprise de l'adjectif " difficile " (l.8+12) par l'adverbe " aussi ", par l'idée de " la première fois ".
Les réactions de M.de Nemours identiques à celles de Mme de Clèves et montrent la parfaite organisation du texte : l 10/15 : " n'être pas surpris " / " fut tellement surpris " ; l 13/ l 16 : " il était difficile " / " il ne put s'empêcher " : La force qui les attire l'un à l'autre paraît irrémédiable

  • 5. la naissance d'un couple parfait sous les yeux de tous
La similitude entre les deux personnages est tellement parfaite que le hasard disparaît : ils ne pouvaient pas ne pas se rencontrer : récurrence des négations (l. 10, 11, 14 - sans-), " difficile " (l.10, 13) Ces preuves montrent le refus d'une autre possibilité / faits." il ne put s'empêcher de donner des marques de son admiration " Conception platonicienne de l'amour dans Le Banquet : amour des qualités plus que de la personne, (« air brillant... dasn sa personne » = intelligence ? Intelligence du coeur ?
L'apothéose du spectacle de l'harmonie du couple commence avec la danse. C'est le regard des autres qui scelle alors le couple : " il s'éleva dans la salle un murmure de louanges ". La Beauté qui émane du couple vient de l'harmonie qu'il dégage, la cour s'étonne d'ailleurs : " trouvèrent qqch de singulier de les voir danser ensemble sans se connaître " et est dépassée par le surgissement de cette perfection symétrique. Rappel : similitude avec une parade amoureuse. Danse d'amour.

    • 6. Le rôle ambigu des autres personnages : une mise en valeur des protagonistes
Le Roi incarne ici le Destin en provoquant la rencontre (ordre au discours indirect)  : " le roi lui cria de prendre celui qui arrivait ». Puis à la ligne 18 : " le Roi et les Reines " : ceux qui ont le pouvoir de faire et défaire les couples à la Cour cautionnent à leur tour la rencontre en les appelant ensemble à les rejoindre : les deux sont dédouanés.
Le destin ou tout simplement, un pouvoir royal qui joue avec ses sujets, suscite un badinage  amoureux en « convoquant » les protagonistes : " leur demandèrent s'ils n'avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient ». Ils révèlent la modestie de Nemours et la lutte que Mme de Clèves commence à mener contre elle-même (mis en valeur par le discours direct) : ils provoquent avec amusement son «'embarras », contre tous ses principes, elle ment : « je vous assure(...) je ne devine pas si bien que vous pensez » l 31 # l 8
La Dauphine, en Mme de Clèves dans ses retranchements (« vous devinez fort bien », l 32), cristallise cet amour naissant : le mensonge est un aveu. Et rend visible l'amour caché : « il y a qqch d'obligeant pour M de Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l'avoir jamais vu ». Ici, « connaître » signifie bien sûr reconnaître « l'âme sœur ».

Conclusion :
Le récit de cette rencontre présente l'aspect inexorable du sentiment amoureux comme la tradition du roman le veut. Même provoquée par jeu, la rencontre fonctionne car le couple était destiné à se constituer. Cette prédestination dédouane les deux personnages héroïques qui ne semblent ainsi pas responsables de leurs sentiments. De plus, la délicatesse avec laquelle Mme de Clèves prétend ne pas connaître Nemours montre qu'elle lutte contre ses sentiments...tout en les révélant : Mme de Lafayette concilie habillement romanesque à la mode et héroïsme hérité du Moyen-Age et de la fine amor. Elle donne une image parfaite de l'amour, tel que l'avait illustré Montaigne, qui expliquait ainsi son amitié avec La Boëtie : " parce que c'était lui, parce que c'était moi."

Fiche de révisions "La mort des amants'


« La mort des amants »(1857)
De Charles Baudelaire (1821-1867)
  •  Orphelin de père dès six ans.
  • Après le baccalauréat il mène une vie de bohème.
  • Pour pallier à cela, sa famille le convainc de faire un voyage lointain « pour son bien », c’est ainsi qu’il découvre l’île Maurice et l’île de la Réunion.
  •    De retour à Paris, il dilapide l’argent qu’il a hérité de son père.
  • Suite à un conseil judiciaire demandé par sa mère, il perçoit une modeste rente mensuelle.
  •   Il fait plusieurs tentatives de suicide.
  •     En plus d’être poète, il est critique d’art.
  •     Il meurt à Paris des suites d’une crise d’apoplexie.

Mouvement littéraire : Il est impossible de classer précisément l’œuvre de Baudelaire qui tient autant du Parnasse que du romantisme. Mais il ne faut pas oublier que Baudelaire est un précurseur du symbolisme.

Genre : poème, sonnet

Problématiques possibles : Comment Baudelaire passe d'une forme poétique traditionnelle, le sonnet, à des images plus modernes de la mort ? Pourquoi peut-on dire que le poète se trouve entre antiquité et modernité ? Comment Baudelaire fait-il de la mort un « Idéal » ?

Situation du passage : « La mort des amants » est (aussi bien dans l’édition de 1857 que dans celle de 1861) le premier poème de la dernière section intitulée « La mort ».

Idée 1 : Une description surprenante de la mort :
  • Une mort synonyme de promesses :

Utilisation du futur : « aurons » (v1), « réfléchiront » (v7), « viendra ramener » (v13) [ le poète semble déjà avoir visité cet au-delà
« Des divans profonds comme des tombeaux » (v2) [ la comparaison entre un « divan » et des « tombeaux » fait référence à une chambre d’amants faisant de la mort un lieu d’union parfaite
Champ lexical du feu « chaleurs » (v5), « flambeaux » (v6) [ ce lieu chaud et lumineux semble opposé à la mort
« Nos deux cœurs seront de vastes flambeaux » (v6) [ métaphore qui rappelle la vie
« joyeux » (v13), « odeurs légères » (v1), « fleurs » (v3) [ un lieu agréable
  • Le début d’une nouvelle vie :

« rose et bleu » (v9) [ référence à la layette d’un bébé
« ranimer » (v13) [ redonner de la vie à des « miroirs ternis » (v14) et à des « flammes mortes » (v14)
« fleurs » (v4) [ un lieu beau
« cieux plus beaux » (v4) [ superlatif qui désigne un lieu meilleur que celui de la vie « terrestre »
  • Un lieu d’union parfaite :

« Nos deux cœurs seront de vastes flambeaux,/Qui réfléchiront leurs doubles lumières/Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. » (v6, 7, 8) [ association « deux flambeaux »-« doubles lumières » et « réfléchiront »-« miroirs jumeaux » ils semblent être fondus l’un en l’autre
Chiasme « cœurs »-« flambeaux »/ »lumières »-« esprits » [qui montre que cette union amoureuse prend une dimension spirituelle
« étrange » (v3), « mystique » (v9) [ un lieu mystérieux difficile à décrire et à imaginer
  •   Un lieu d’abondance :

« divans » (v2), « fleurs » (v3), « lumières » (v7), « écloses pour nous » (v4) [ l’utilisation de nombreux pluriels donne une impression de luxe et d’abondance (référence à la citation de Baudelaire « Tout n’est que luxe, calme et volupté » tirée de « L’invitation au voyage »)
Les sonorités douces « f », « v », « g » traduisent le calme et l’abondance
Cette abondance dans la mort est opposée à l’image traditionnelle de la mort où il ne reste rien que le néant

Idée 2 : Le tombeau, le lieu de sublimation des êtres et de l’amour :
(sublimer : élever quelque chose au-dessus de lui-même)
  •  Un amour parfait :

La progression du poème : « deux », « nous » dans les deux quatrains puis singulier « unique » dans le premier tercet puis à nouveaux pluriel dans le dernier tercet [ amour parfait et union parfaite entre deux êtres
« Nos deux cœurs seront de vastes flambeaux » (v6) [ la répétition de « deux » met les deux êtres à égalités, ils sont identiques (chacun se reconnait dans l’autre) : « doubles lumières » (v7), « nos deux esprits » (v8), « miroirs jumeaux » (v8) [ réciprocité
  •  Une élévation spirituelle :

« odeurs légères » (v1) [ traduit la légèreté de ce qui s’élève
« étagères » (v3) [ une échelle qui monte au ciel
« cieux » (v4) [ connotation spirituelle (+ »esprits ») cf chiasme ci-dessus

Idée 3 : La mort, synonyme d’élévation spirituelle, de renaissance :
  •  Les références au sacré comme l’accès à l’Idéal de Baudelaire

« un Ange, entr’ouvrant les portes » (v12) [ référence aux portes du paradis, début d’une vie spirituelle (+emploi du futur (cf idée 1))
Le vocabulaire de la naissance : « « écloses » (v4), « ranimer » (v13) (anima : âme en latin) [ renaissance spirituelle qui baigne dans de multiples lumières démultipliées par leurs reflets
« cieux » (v4), « bleu mystique » (v9) [ hypallage, le « bleu » rappelle les « cieux », la dimension sacrée des « cieux » s’applique ici à la couleur « bleu »
« double lumière » (v7) [ métaphore de la lumière divine
« éclair unique » (v10) [ la lumière par essence qui donne accès à une connaissance supérieure et qui permet d’exister par le regard de l’autre
« tombeaux » (v2)-« étagères » (v3)/« profond »-« cieux » [ opposition entre la haut et les bas
Ce poème traduit un passage vers un au-delà paradisiaque / vers la Connaissance

Idée 4 : Beauté étrange du poème, l’évocation d’un Idéal indicible qui serait atteint dans la mort :
(indicible : que l’on ne peut pas dire)
  •   Les synesthésies :

(synesthésie : procédé très utilisé par Baudelaire qui consiste à créer des correspondances entre des sensations-synesthésies horizontales-, à rapprocher les qualités de quelque chose de terrestre d’une autre chose)
« lumières », « parfums » correspondent au « bleu mystique » [ accès à un monde supérieur par les sensations d’ici-bas
« bleu mystique » (v9) [ désigne quelque chose de sacré que tout le monde comprend mais que personne ne peut nommer
« odeurs légères » (v1) [ donne une dimension spirituelle à quelque chose de sensitif
  •  Images nouvelles et étranges :

« étranges fleurs » (v3) [ mise en valeur de l’adjectif « étranges » par son antéposition et par les sonorités rime « divans » (v2)-« étranges », paronomase (sonorités proches) « étranges »-« étagères », association peu commune, inattendue
« vastes flambeaux » (v6) [ l’antéposition de l’adjectif le met en valeur, cette image est mystérieuse, indistincte par opposition au reste du texte écrit a l’indicatif (qui exprime des certitudes)
« miroirs jumeaux » (v8) [ le mystère de la gémellité qui est difficile à admettre pour l’homme
« miroirs ternis » (v14) [ cette expression est presque une oxymore, par définition un miroir et brillant, s’il est terne il ne remplit plus sa fonction de miroir
« flammes mortes » (v14) [ oxymore et allitération en « m » qui réunit étonnamment les deux mots
  • La forme et la fonction du poème :

Baudelaire utilise le sonnet de Pétrarque, « à l’ancienne » avec des décasyllabes (le sonnet classique est un alexandrins) [ rythme régulier du poème
En utilisant le futur, Baudelaire décrit cet au-delà étrange comme s’il le connaissait déjà, il transmet ainsi au lecteur des connaissances spécifiques du poète (le poète est alors un intermédiaire (comme Orphée qui est revenu du monde des morts) entre les hommes et un monde « supérieur », un au-delà de la Mort)

Conclusion :
Ce poème montre l’aboutissement de la quête du poète qui a enfin trouvé un Idéal lui permettant d’échapper à l’Ennui … mais dans la mort.

Le théâtre et ses sous genres

 

Le théâtre classique :

 
Comédie
Tragédie
Caractéristiques :
-                     5 actes
-                     Écrit en vers ou en prose
-                     Langage courant, voire familier
-                     5 actes
-                     Écrit en vers
-                     Langage soutenu
 
Personnages :
-                     Ils appartiennent essentiellement à la bourgeoisie, au peuple
-                     Ils possèdent souvent un statut social élevé.
-                     Ils peuvent appartenir à des légendes  (mythologie, dieux…)
Fonction :
La comédie doit susciter le rire en critiquant  essentiellement les défauts humains. (ref : castigat ridendo mores = châtier par le rire)
La tragédie doit susciter la terreur, la tristesse, la pitié… dans le but de se libérer de ses propres passions. ( ref : placere et docere = plaire et instruire)
Dénouement :
Fin heureuse
Fin tragique
Exemples :
Le Misanthrope, Molière, 1667
Phèdre, Racine 1977

 

Les sous genres de la comédie :

Noms
Caractéristiques :
La farce :
Née au moyen âge, où elle est destinée à servir d’entracte religieux, elle évolue au XVIIe siècle  grâce à Molière et devient une pièce qui dans une intrigue stéréotype, met en scène des personnages populaires au langage grossier ; elle cherche à faire rire avec du comique bas, les bastonnades, beaucoup de quiproquo … (ex : le Médecin volant, Molière, XIX° siècle)
La comédie de l’intrigue :
C’est un enchaînement d'aventures plaisantes, de situations embarrassantes ou cocasses, qui font rire et tiennent le spectateur en suspens jusqu'au dénouement. (ex : Les Fourberies de Scapin, Molière, 1671)
La comédie de caractère :
Vise à dénoncer les travers de l'homme. Elle met en scène des personnages ayant un défaut particulier et les dénonce. (ex : l’Avare, Molière 1668)
La comédie de mœurs :
Critique des faits de société, d’une institution ou d’un groupe. (ex : Les précieuses ridicules, Molière, 1659)
Les grandes comédies :
Comédie à intention morale. (ex : Dom Juan, Molière, 1665) La dimension comique est plus discrète afin de servir un propos plus sérieux.
La comédie pastorale :
Histoire amoureuse entre des bergers et des bergères.
Les comédies-Ballets :
Comédie entremêlées de danses et de chants. (ex : Le Bourgeois gentilhomme, Molière, 1670) Molière conjugue ici la comédie de caractère et la comédie ballet. Genre à l'origine de l'opéra en France.
La commedia dell’arte :
Apparu au XVI° siècle en Italie, c’est un spectacle où les comédiens incarnent des personnages-types comme Arlequin…..

 

 

Les sous genres de la tragédie :

La tragi-comédie :
Pièce de théâtre, dans laquelle l'action qui est sérieuse et se passe entre des personnes considérables, est mêlée d'incidents et de personnages qui peuvent appartenir à la comédie, et dont le dénouement n'est point tragique. (ex : Le Cid, Corneille, 1637)

 

 

Les autres genres :

Drame Bourgeois :
XVIII° siècle :
Son apparition marque une évolution des mentalités : le public attend des sujets plus contemporains et des personnages plus proches de la vie réelle. (Le Barbier de Séville, Beaumarchais)
Drame Romantique :
Première moitié du XIX° siècle
• Emploi de personnages de toutes conditions
• Refus des règles classiques
• Mélange de comique et de tragique (le « burlesque et le sublime », selon V. Hugo, ds la préface de Cromwell)
(ex : Hernani, V. Hugo, 1827)
Mélodrame :
Première moitié du XIX° siècle
• Pièce dite populaire riche en péripéties et en
rebondissements, qui joue beaucoup sur les sentiments du spectateur.
• Refus des règles classiques.
(ex : La Dame aux Camélias, Alexandre Dumas fils, 1848)
Vaudeville :
Fin du XIX° siècle
• Comédie légère ponctuée d’intrigues et de quiproquos
• Thème traditionnel du cocu
(Courteline)
Théâtre de boulevard :
Début du XX° siècle
• Thème traditionnel du cocu
• Milieu bourgeois, proche du Vaudeville
• Dénouement heureux
(ex : Le Fil à la patte, G. Feydeau)
Théâtre de l’absurde :
Seconde moitié XX°siècle
• Personnages communs, voire déchus, privés de réelle
psychologie
• Langage décousu pour montrer l’aspect tragique de l’existence (ex : Ionesco, Beckett)
Le théâtre contemporain :
XX° siècle
Il expérimente de nouvelles formes : pièces silencieuses ou avec un seul acteur, monologues développés à l’extrême, nouvelle exploitation du chœur antique, paroles simultanées, fragments, brouillage temporel de deux époque sur scènes…
 
Le Théâtre engagé
Milieu du XXe
Pièce écrite dans le but de dénoncer la guerre, la barbarie liées à la Seconde guerre mondiale et au Communisme ou au nazisme (ex : Les mains sales, Jean Paul Sartre, 1944)
L’opéra :
Depuis le 18e siècle
Poème dramatique mis en musique où généralement la danse accompagne la musique.
(ex : Carmen, Georges Bizet, 1875)
L’opéra-comique :
Depuis le 19e siècle
• Action nettement moins sérieuse qu’un opéra lyrique
• Alternance entre chants et dialogues.
L’opérette :
Idem
• Comédie accompagnée de musique et de chants
• A pour unique vocation le divertissement
Opérettes d'Offenbach, La Veuve joyeuse ;